



Installé depuis 1976 dans la parcelle numéro 1113 du plan cadastral de la Commune de Ngaliema, le Complexe scolaire dénommé Les Canetons vient d’être victime d’un déguerpissement illégal en date de lundi 18 août 2025. Une opération d’une brutalité inouïe, menée par les éléments de la Police Nationale Congolaise, accompagnés d’un groupe des Kuluna, sous les ordres d’une huissière du Tribunal de Kinshasa/Ngaliema.
Contactés par notre rédaction, la propriétaire de cette parcelle et le promoteur de ce Complexe scolaire ont affirmé que cette concession ne fait l’objet d’un aucun conflit parcellaire, ni d’un dossier judiciaire pendant ou déjà traité par un quelconque tribunal de la place.
À en croire notre source, le dossier RC 118.500, mentionné du reste sur le portail de la concession où se trouve l’école » Les Canetons », concerne plutôt la parcelle n°1291, qui elle, fait l’objet d’un conflit foncier entre Monsieur KEMBI TOSSIA Guillaume, et la dénommée MUNDELE. Il s’agit d’un dossier judiciaire qui est devant le tribunal depuis le 07 mars 2020.
Maintenant trois questions se posent, à savoir :
- Comment une huissière de justice, en possession de tous les documents légaux lui permettant d’exécuter cette cette décision du Tribunal portant déguerpissement de force, peut- elle se tromper, en plein jour, d’adresse ?
- Pourquoi la Police Nationale Congolaise devrait-elle se faire accompagner des Kuluna pour exécuter cette décision judiciaire ?
- Pourquoi Madame la huissière a-t-elle refusé de brandir les documents aux occupants de la parcelle n°1113 ?
Il suffit de répondre à ces trois questions pour se rendre compte du fait que cette opération était planifiée par une main obscure et c’est comme il y a une anguille sous roche.
D’aucuns savent qu’il existe des réseaux mafieux dans la capitale congolaise, spécialisés dans la spoliation des parcelles et maisons d’autrui. Ces réseaux ont leurs complices au sein de la justice congolaise qui leur délivrent des jugements fictifs, qu’ils s’en servent pour arracher des maisons, parcelles et concessions à des paisibles citoyens.
Devenu Ministre de la Justice, Constant Mutamba a mis mal à l’aise ces maffieux, en s’attaquant farouchement à leur mode opératoire. » Le chat parti, les souris dansent », dit-on.
On dirait que le départ de ce jeune Garde des Sceaux semble donner l’occasion à ces maffieux de reprendre leurs activités illicites, sans aucune inquiétude.
Mais ne sachant pas encore sur quel pied le successeur de Constant Mutamba va danser, l’acte qu’ils viennent de poser au Complexe scolaire Les Canetons, ressemble bien à un test du niveau de réactivité du nouveau Ministre de la Justice.
Spécialiste des droits de l’homme sur le plan international, le Ministre Guillaume Ngefa a-t-il suffisamment des ressources mentales et de connaissance sur le fonctionnement de la justice congolaise, capables de réagir promptement dans pareil cas.
Comment est-ce possible qu’un huissier de justice puisse se tromper s’adresse. Au cas où tel serait le cas, qui payera les préjudices causés à cette école, juste à 10 jours de la rentrée des classes.
Aussi, comment expliquer cette complicité entre la Police Nationale et les Kulunas à qui on a collé le nom de la Force du Progrès, dans le seul but de salir le parti présidentiel. Et quand on sait que cette école est une école privée catholique, on comprend vite la motivation d’impliquer les forces du progrès : il faut que ça fasse grand bruit !
Les services de sécurité, sensés protéger l’image et du Président et celle de la République Démocratique du Congo, doivent vite se saisir de ce dossier, élucider tous les contours de cette affaire, identifier les responsables de cette bavure à la fois policière et judiciaire, afin qu’ils soient sévèrement sanctionnés.
Le Tonnerre